30 SEPTEMBRE - LA CATHEDRALE > MIDELT (370km) : ça passe ou bien ?
Réveil matinal avec le bruit de l’oued qui ne nous a finalement pas emportés. Avalées 3 barres de céréales on discute de la stratégie pour rejoindre Anergui...Pierre et moi ne sommes pas tout à fait d’accord, il n’est pas super chaud pour y aller alors que je voudrais vraiment passer pour éviter un énorme détour.
réveil matinal...avec un invité surprise
Départ vers la piste coupée finalement pour aller voir et tenter de trouver un passage. Ca commence mal, le Pierre se met par terre dans le tout premier passage un peu pourri dans une petite montée coincée par un tronc d’arbre, sans doute mal réveillé. On poursuit pour rejoindre le lit de l’oued hyper caillouteux, c ‘est hyper trialisant mais on passe (sans doute l’expérience des premiers jours du voyage). La piste reprend mais un peu plus loin, il faudra dégager un passage jonché de branches et troncs pour se frayer un passage, la progression est lente est difficile, on voit bien que la piste n’est plus du tout entretenue, juste un passage pour les mules dans le meilleur des cas. Après 45mn environ, la piste en hauteur est complètement emportée, il y a plus d’1m à franchir, ça ne passe pas...on pourrait descendre dans l’oued mais il y a pas mal d’eau et pas sur de pouvoir remonter plus loin...au GPS on n’est qu’à 10km d’Anergui.
retour par la même piste, toujours aussi magnifique, puis pont métallique près de l’auberge de la cathédrale à l’embranchement vers Anergui
C’est mort nous faisons demi-tour, ce qui veut dire faire une croix sur Jaffar...je suis un peu dégouté mais il faut se faire une raison. On repasse devant le point de bivouac avant de rejoindre à quelques dizaines de km l’auberge de la Cathédrale croisée à l’aller. Point sur l'itinéraire: il va falloir refaire le tour du lac vers Bin el Ouidane ce qui nous prendra trop de temps pour pouvoir rejoindre la piste de Jaffar par une éventuelle piste que j’avais vu et arrivant à Taghzout...quelle déception pas de Jaffar et une journée de route, je suis un peu dégoûte mais il faut bien se faire une raison, il y en a quand même pour 300 bornes.
La route est assez monotone, on traverse pas mal de village pour se rendre compte qu’au vu des panneaux, de nombreuses routes ont été construites vers Anergui, c’est pour ça aussi que la piste n’est pas entretenue...
panorama sur la route de Midelt
Nous arrivons finalement en fin d’après midi à Midelt, on a pas mal bourré malgré l’usure excessive des tétines de Pierre car depuis un moment j’ai une idée en tête: remonter un bout de la piste de Jaffar pour éviter de dormir à Midelt, qui n’est pas vraiment la première ville touristique du maroc. On s'arrête pour acheter un peu d’eau et de pain et en route vers la piste à la tombée de la nuit. Après quelques kilomètres
on croise l’auberge Jaffar éco-conçue...mouais ça fait pas rêver on poursuit donc vers la maison forestière indiquée sur mon GPS, il va falloir trouver un endroit rapide car il commence à faire nuit et la piste n’est pas super roulante. On trouve effectivement une maison forestière vide mais sans véritable emplacement adapté pour bivouaquer, en plus on se fait poursuivre par le chien enragé qui doit garder la maison...
Finalement après une vingtaine de km en contrebas de la piste il y a un clairière sympathique, en pente mais correcte où l’on va pouvoir planter la tente pour notre dernière nuit sur place, Hamdullah !
in bivouac we trust!
Le terrain est quand même très en pente et la nuit s’annonce fraîche, ça s’annonce bien avec mon duvet ultra light, mais on s’en fout, on a envie de profiter de ces derniers instants avant le retour sur le continent...
Ce sera pasta et Rolling Stones autour du feu avec une belle vue sur la vallée où l’on distingue les lumières des villages, pour la première fois du voyage on se met un peu de musique avec les inédits des Stones avant de rejoindre nos pentus couchages pour la dernière nuit.