Ma première moto « moderne », et quelle machine!
Une R1200GS Adventure de 2006, toute équipée avec bagagerie (et alarme, petit plus rassurant). L’ancien proprio avait mis un pot Bos Carbon dont je n’étais pas fan au début mais je m’y suis habitué, il est assez discret et la moto respire mieux.
L’adventure c’était un peu un rêve de longue date avec ses mensurations hors-normes, son look assez radical, son autonomie de 500 bornes, je trouve que c’est une machine fantastique mais assez typée. Excellente (forcément) pour le voyage, facile à charger et décharger (attaches valises par exemple), super protection vent et pluie (sauf le garde boue arrière, largement insuffisant qui remplit les chaussures d’eau dès que le sol est humide) et globalement une qualité de fabrication assez remarquable à quelques détails près (le système de serrage de la bulle par exemple. Beaucoup de choses sont très bien pensées sur cette moto, l’accès aux organes essentiels est relativement rapide aussi, les commandes douces et précises.
Et puis il y a ce moteur, certains le trouvent linéaire et paresseux, personnellement cela ne m’intéresse pas de pousser mes rapports à 10.000 dans des hurlements et vibrations moteurs, par contre j’aime bien les relances aux couples en sortie de virages serrés. Et avec 115Nm dès 5500tr/min, on peut dire que ca « tracte » fort, mais toujours dans une certaine sobriété, l’efficacité béhème en sorte, mais c’est vrai que ce caractère est particulier, on aime ou on n’aime pas, mais avec un tel moteur (et encore amélioré en 2010 avec le double arbre à cames) on pourrait même imaginer une boîte avec moins de vitesses (et pourquoi pas 4 comme sur la série 5)
Cette machine n’est toutefois exempte de défauts, elle reste quand même un tank, ultra imposante en ville par exemple (même si la hauteur est apréciable), le moteur fait un bruit de diesel (pas turbo), pas facile à maneuvrer à basse vitesse ou pire à l’arrêt : j’ai encore peur qu’elle me tombe dessus par exemple en la descendant de la centrale, il faut voir les 250kg rembondir sur les suspensions…Il y a aussi ce telelever, autant c’est une arme absolue en conduite route (les suspensions ne plongent pas au freinage ce qui permet par exemple de freiner en virage, en cas d’excès d’optimisme), en revanche à basse vitesse en s’arrêtant par exemple c ‘est un coup à prendre. En effet là ou la plupart des autres fourches sur ce type de moto se comprimeraient légèrement lors d’un arrêt en pente ou légèrement braqué, ici la 12 reste très haute ce qui a tendance à déséquilibrer et ce malgré ma grande taille (>1m90).
Pour conclure, j’adore cette moto, elle n’est juste pas aussi plyvalente que je l’aurais souhaité, j’aurai quand même du mal à m’en séparer…
Vendue en Novembre 2011 après 11.000km de bonheur
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