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Vu qu il y a de la route aujoud’hui, on se gouinfre au brunch de notre hotel Alfaros ce qui nous permettra de faire l impasse sur le déjeuner.

Les pleins faits un se dirige plein nord en direction de nos cochons noirs. Arrivés rapidement dans la vallée de los Pedroches, de nombreuses fincas longent la route, filme quelque cochinos qui vdrouillent, vivants eux, mais il ne semble pas simple d’ en acheter directement aux producteurs. On pousse jusqu’à la ville même de Pedroches où de locaux nous confirment que le meilleur jambon du coin s’achete chez Cavop à Pozoblanco non loin de là. C est chose faite 30 mn plus tard: 2 paletas (pates avant) de 5kg chacune, moins lourdes et moins chères que les pattes arrières ce qui nous permet de prendre du 100% Bellota, hmmmm!

Les 2 sont chargées sous l araignée de Pierre dont la monture a maintenant une fort belle allure. On enchaine de grandes plaines jaunes vallonnées, plantés de chênes à glands,nous revoilà en Castille, la route est hyper agréable, en plus il fait mois chaud. Quelques variations avec des petits cols bordés de pins à l approche de Ciudad Real puis on oblique vers Tolède. Ça a l air très beau mais le temps nous manque il faut avancer un maximum pour être rentrés lundi matin, le tunnel de Bielsa étant encore fermé, il faudra à nouveau faire un détour.

La pause au bord d’un lac nous permet de revoir l itinéraire, on fait une croix sur Mediano et son super bivouac pour de rapprocher de Vielha demain, on va asseyer de dépasser Madrid pour poser les tentes.
Le contour de Madrid est interminable, en tout près de 100 bornes d’ autoroute jusqu’à Gudlajara. On commence à être vraiment nazes après 400km (pourtant pas de cochonnailles aujourd’hui…). Mais finalement la route prend de la hauteur et notre persévérance paye autour du lac de Palmaces de Jadraque, on trouve bivouac de rêve de l autre cote du lac avec vue sur le lac donc et le petit village perché sur sa colline. Au menu apéro au…jambon et chorizo (si si) achetés sous vide plus tôt à Pozoblanco et Aligot, top.

Il fait plutôt frais et humide puis il y l air d’ avoir du passage (premier site de bivouac avant le notre vraiment crado), pas question de laisser l »nos achats sur les moto,s on va les rentrer dans les tentes: ce soir je dors avec un jambon!

Les motos ne sont pas parties à la fouriere finalement, elles sont toujours devant notre magnifique hotel d’ affaires. Matinée culturelle aujourd’hui avec une visite accélérée de l’Alcazar de Séville. Jardins, patios, bains, peinture, mosaïques, c est très beau et très bien entretenu, chapeau.

Il est temps de s’équiper pour partir et profiter du meilleur moment de la journée pour rouler entre midi et 2.
On quitte rapidement cette magnifique ville de Séville pour tirer nord est. La route est plus sympa que celle de Cadiz, de grandes plaines vallonnées jaunies par le soleil, entrecoupées de champs de coton, j en ramasse une boule sur le bord de la route, c’est exactement ce qu’on trouve dans le commerce, marrant. Il fait un bon 35 degrés on se régale dans les senteurs des fincas de cochinos!

Petit détour par Ecija, la ville de la grand mère de Pedro à la circulation totalement incompréhensible mais charmante avec ses ruelles étroites et ses superbes églises.
Après le déj on prend un bout d’ autopiste jusqu à Cordoue oú l on trouve rapidement un hôtel dans la vieille ville. Il est un peu tard pour les visites, après un rafraîchissement rapide à la piscine (oui on s’embourgeoise) on parcourt la vieille ville et renseignement pris, décidons d’ aller acheter des jambons demain sur la route en faisant un crochet par la vallée de Pedroches où sont faites les meilleures cochonnailles que l’on déguste depuis une semaine !

Après les péripéties de la veille, grasse mat’ jusqu’à 9h avant le petit déjeuner sur la place de la cathédrale de Cadiz un des seuls endroits où l’on ne voit pas trop les mochetées de la ville.

Les motos ont dormi dans la rue devant l’hôtel et celle de Pedro a même été déplacée d un bon metre par le sosie De Niro dans Raging Bull, le gérant de l hotel ex agent de sécurité en France, un vrai personnage…

On longe la cote jusqu au Guadalquivir à travers une succession de zones industrielles affreuses à grands renforts de rond points et de feux interminables, bref c est long et pas beau, en plus on crève de chaud et ça dure jusqu’à Séville

Une fois sur place, changement de ton, dès l entrée de la ville architecture, couleurs et végétation nous dévissent la tête. Un coup de Trip Advisor et on réserve un cuatr’ estrellas abordable dans le centre, grande classe avec piscine sur le toit d’où l’ on voit la Giralda.
La ville est vraiment splendide, tout est dans un état remarquable, les balcons les volets, les ornements difficile de ne pas marcher le nez en l air et très peu de constructions ratées finalement à l échelle de la ville, un peu l’inverse de Cadiz en somme.

Visite rapide de la Cathédrale, tout simplement gigantesque, la hauteur intérieure est bluffante, elle me parait même plus grande que St. Pierre de Rome. L’association avec le Minaret rend cette cathédrale vraiment unique, bien à l’image de l’histoire de la région.
En haut des 37 étages la vue sur la ville est imprenable, on découvre la Plaza de Toros, immense et les superbes terrasses avec piscine du quartier, notamment celle de l hotel Eme un des plus beaux de Séville avec restau étoilé (Beratasegui), une belle adresse.

On enchaine avec la Plaza de Toros qui impose vraiment le respect avec ses 12000 places et son histoire vieille de plus de 250 ans, dommage il n y a pas de corrida demain, on a raté El Juli dimanche…
Beaucoup de monde dehors ce soir, on trouve enfin un vrai restau tradi, ça coûte un œil mais on va enfin manger autre chose que des cochonneries. En rentrant on découvre le bar Torero avec une super ambiance, enfin et une foule incroyable dans la rue tout autour en plein botellon, quelle ville!

La nuit s’est plutôt bien passée, pas trop de bêtes (à part celle de la tente d’à côté comme d’hab) mais quand même une grosse chaleur à laquelle on ne s attendait pas. Il est bien ce cinco estrellas, café-madeleines pour le petit dej en forêt!

La descente de la montée impossible d’ hier se passe mieux que prévu et on rejoint rapidement la route vers Embalse de Guadalhorce, un lac turquoise dont la couleur rappelle celui de Mediano.

On traverse la très belle Sierra de los Merinos avant de rejoindre Ronda, berceau de la tauromachie et ville musée et romantique, un peu trop pour notre jeune couple d’ ailleurs. La (vieille) ville est très belle mais parait un peu trop propre presque artificielle, impossible de se garer où que ce soit en plus, même en 2roues…après un petit tour on déjeune sur la belle place de l hôtel de ville avant de mettre les voiles vers la mer.

Encore de beaux paysages sauvages sur l itinéraires entrecoupés de villages blancs accrochés aux Sierras.
Les derniers km se font sur l autopiste pour gagner un peu de temps et parce qu il fait un bon 35 degrés
A l arrivée sur Cadiz, gros bouchons pour accéder à la presqu’ile, puis le boulevard central parallèle au front de mer qui a autant de charme que Palavas. Arrivés finalement dans la vieille ville on se met en quête d’ un hôtel, les premiers sont complets (mais oú sont ces gens la ville semble vide??) et l on finit au Centro Sol, pas terrible mais central dans la vieille ville et pas cher.

Direction le front de mer mais il n’incite pas à la baignade ; à notre grande suprise au final Cadiz n’est pas splendide, surtout venant de Grenade

Après une bonne bière on part « trainer la savate » dans le centre, garés comme des cochons et là, patatra. Je me fais bousculer, les clés que j avais à la main tombent, je les rattrape à moitié avec mon pied avant qu elles ne disparaissent…dans une trappe d’égouts, oh rage oh désespoir!
Le double est à Paris, les papiers dans les coffres, fermés à clé, on est bien…

Après s’être fait aider au téléphone par une autochtone adorable, je rappelle la oficina pour qu’ils viennent nous ouvrir cette foutue grille, ben non, ils ne viendront pas, c est la crise. Pas de BM sur place, trop tard pour un envoi en Fedex ce soir du double depuis Paris on a tourné 2h pour rien…retour à l hôtel à pattes où on nous prête un tournevis et un ceintre. Après presque un heure de bataille j arrive à sortir les clés, miracle! Ben non, ce ne sont pas les miennes, incroyable…encore une bonne demi heure entourés de quelques badauds et au moment où on allait abandonner, le grâale, mon porte clés qui remonte au bout du ceintre…ouf, 3h de galère mais le voyage continue…

L Emilio Moro nous aura aussi permis de bien dormir, du coup le réveil n’est pas très matinal. Nous prenons le ptit dej sur la Plaza Nueva au pied de la Citadelle la ville a l air encore plus belle de jour. Impossible d’acheter les billets de l’Alhambra par internet pour le jour même et demain est complet, ça semble compromis mais on va tenter le coup sur place. Short et polo, quel bonheur de profiter du temps et de l’air de la ville. D’un coup de moto on est sur place, il y a la queue mais rien d’insurmontable. Je décide de faire un tour pour voir et en fait un peu plus loin il y a des automates, tarjeta only sans personne, zou c est parti pour 3 h de visites jardins, Generalife et Alcazaba, déjà bien assez pour notre jeune couple!

L endroit est sublime, la végétation rappelle un peu Rome avec ces grands cyprès florentins et la vue est imprenable sur la ville.
Déjeuner rapide près de la Plaza Nueva, au retour on se croit plus malins que le GPS qui indique 2,7km pour revenir 300m en arrière et on se retrouve dans la vieille ville à monter et descendre des marches avec les motos bien chargées, grandiose!

Changement de tenue rapide à l’hotel, chargement et 80km d’ autoroute en pleine chaleur pour gagner un peu de temps.

On file ensuite sud à travers les montagnes arides vers le Defilado de los Gaitanos, un défilé impressionnant surplombant une retenue d’eau, avec en hauteur la ligne de chemin de fer qui traverse la montagne, impressionnant. Vers les ruines de Babastros on trouve un piste qui mène à un petit sentier, le trialiste me convainc d’ y emmenez mon Panzer jusqu’à la clairière au sommet. C est là qu on passera la nuit, les bières du dernier village sont encore fraiches, c est presque trop luxueux avec jamon, salchichon, pates bolo et café lyophilisé…cinco estrellas!

Journée compte triple!
Dédé le sanglier ne nous a finalement pas rendu visite pendant la nuit, il y avait bien un autre sanglier dans la tente à coté mais c est une autre histoire…

On commence par traverser la Sierra Segura depuis Hornos vers Huescar, c’est tres montagneux, bordé de pins, on dirait les Alpes, la route un vrai billard est fantastique, d’ ailleurs c est vrai pour la majorité des routes de la région, subventions européennes?
Pause café sur l autre versant plus désertique, 1€ l’americano, €1 la bouteille d’eau, on commence à aimer l’andalousie!

On passe Gilera, petit village tout blanc aux maisons troglodytes et on aperçoit déjà au loin la plain désertique de Tabernas au pied de la Sierra Nevada. Apres une incursion à 1970m, on redescend vers le desert et il commence à faire chaud, très chaud.

Apres un petit bout d’ autoroute on arrive aux studios « hollywoodiens » de Tabernas, c est tres kitsch et organisé comme un vrai parc d’ attraction avec parking de bus à touristes et tout le tremblement.
On tente notre chance au village meme de Tabernas mais c est sinistré tout est fermé ou moche. Cap donc sur Fort Bravo, un autre village studio kitshou lieu de tournage de Personal Jesus de Depeche Mode, Indiana Jones ou autre Mon Nom est Personne. On raque l entrée une fortune pour avoir l immense privilège de déjeuner dans une cantine à l arrière du Saloon local, ambiance surréaliste à base de musique d’Enio Morricone à fond dans les rues désertes
On repart en pleine chaleur, pas surs d’ arriver à Grenade vu la route.

Crochet pèlerinage par Terque, pueblito au pied de la Sierra Nevada où grace au patron du bar local je retrouve la cousine de ma grand mère (!!) qui me permet de mesurer mes lacunes en espagnol. Malheureusement pas le temps de rester prendre un verre il y a de la route…l’A348 une route magnifique qui longe toute la Sierra mais qui semble en même temps interminable…après une incursion dans la montagne on la rejoint pour les 100 derniers km, la fatigue se fait sentir mais l endroit ne se prete pas bien au bivouac, on pousse jusqu’à Grenade pour voir l’Alhambra demain matin et profiter d’ une bonne douche

L’hôtel Plaza Nueva fera l affaire, dans style baroco-moro-andalou, les bodegas sont en bas de la rue et il a un parking ça tombe bien.
Après avoir abusé du Emilio Moro (un excellent tinto Ribera del Duero) on nous conseille El Vogue, the place to be de Grenade, une fois sur place ça n ouvre qu à 1h30, trop fêtards ou pas assez pour nous les locaux, le retour à l hôtel à pattes est l occasion de découvrir cette ville, en un mot splendide.

Ouch la barre…le tinto d’hier soir a laissé des traces! On se passe facilement du ptit dej’ à Utrillas pour enquiller vers le sud apres une aspirine.

Depart au frais sous un grand ciel bleu, les premières régions qu’ on traverse sont minières, on oscille entre beaux paysages vallonnés et carrières un peu dévastées. Apres un long passage dans le brouillard altitude on arrive à Teruel apres avoir longé le Rio Mundo au fond de canyons rougeoyants. Petit dej dans la vieille ville de Teruel plutôt mignonne et direction la Castilla La Mancha plein Sud.

Ca roule tres bien on se croirait dans le sud du bordelais, il y a des vignes partout bordées de grands pins verts, c est superbe.
Après une longue zone désertique on se retrouve sans essence avec toutes les stations fermées, des locaux nous indiquent une pompe non loin, c etait moins une après 40 bornes sur la réserve de la katoche…

Déjeuner à Albacete sur la plaza de la Constitucion! L’occasion de faire le point sur l’itinéraire, fort Bravo est encore loin il est 14h30 et on ne passe pas par les coins les plus sympas. Une bonne demi heure de galere pour reprogrammer les GPS, plus le déj il est quasi 16h quand on repart plus à l Est que prévu à travers la Sierra de Alcazar. Les dénivelés sont impressionnants et les cactus pleins de figues longent la route qui traverse la frontière de la province : on entre en Andalousie!

La route est superbe jusqu à Hornos, c est là qu on passera la nuit. Le village en pierre surplombe la vallée et le lac en contrebas, c est quand meme pas mal escarpé pour un bivouac… Il y a un spot au bord du lac mais squatté par des pêcheurs, on s enfonce dans foret par un piste qui mène à une clairière en bordure d’une plantation d’ oliviers, c et bon pour nous. Il y a bien des chênes à glands, de la terre retournée et des cartouches de fusil de chasse (qui a dit sangliers?!), plus loin une peau de serpent, hmmm… Mais les tentes sont montées en 2-2.

La biere est encore fraiche, le poulet basquaise manque un peu de sel mais nous suffit bien, on s’est toujours pas fait attaquer, il va etre temps d’aller se coucher, demain Fort Bravo et Grenade inch’allah.

Le rendez vous était fixé à 8h à la gare et merci autotrain qui me livre la GS sans une égratignure (en même temps il vaut mieux à ce prix…)

Après un petit détour pour embarquer la photo d’Arturo, cap sur St. Gaudens, il fait pas super beau, voir il se met à pleuvoir…tenues de pluie, flash radar à 140… Et puis ce panneau tunnel de Bielsa fermé, comment ça? Après avoir espéré que le tunnel remplaçait une ancienne route, demi-tour vers Luchon…ça tombe bien on a que 550km à faire donc 70 de plus.

On passe ensuite le col du portillon pour arriver en Espagne enfin. On en profite pour se gaver de pintxos à Bossost puis tunnel de Vielha (ouvert celui là) et on retrouve notre itinéraire à Barbastros, ça y est il fait beau et chaud on est bien en Espagne!
Les paysages changent, ce sont maintenant des grandes plaines à perte de vue entrecoupées de petits plateaux, ça roule bien.

Passé le lac de Caspé Pierre teste ses tétines sur une des nombreuses pistes qui bordent la route, on fait le point, arriver à Teruel sera un peu tendu reste 230km et il est 18h… Apres avoir tenté Montalban, un bled de chez bled on atterit à la Villa de Utrillas (tres estrellas por favor!) à 70km de Teruel finalement, un pueblo improbable aux multiples références américaines Hotel L’os Angeles, plaza de Florida, restaurant Las Vegas, la totale!
Surtout l’occasion une bonne nuit de repos avant les 550 km de demain et Fort Bravo, Hihaaaa !

Après l’image floue volée sur autoroute en espagne, la nouvelle GS a été vue et photographiée du coté de Munich.

"Watercooled" R12(3?)00GS(A?)

Pas mal de nouveautés visibles sur ce modèle qui sera pour la première fois à refroidissement liquide comme l’échappement et le cardan qui changent de côté, les collecteurs qui ne sortent plus à l’avant mais sous les cylindres, l’injection qui passe sur le dessus libérant de la place pour les jambes (finis les bleus sur les tibias) ou les freins radiaux.

Mais à ma grande surprise le modèle vu sur les photos s’apparente plus à une adventure qu’au modèle classique (gros réservoir, pare cylindres, jantes à rayons etc.) ce qui pourrait indiquer une sortie simultanée des 2 modèles à l’inverse des générations précédentes où la 12 GSA était sortie en 2006, 2 ans après la GS 2004….il sera donc peut être urgent de vendre avant la fin de l’année ? 🙂